jeudi 26 septembre 2013

*** Festival des clowns, des burlesques et des excentriques




Le meilleur du clown contemporain est à découvrir à Bagnolet dans le cadre du passionnant festival annuel des clowns, des burlesques et des excentriques organisé par le théâtre Le Samovar. A voir : Le 6e Jour et La Curiosité des anges de François Cervantes et Catherine Germain (alias la clown Arletti) et Par le Boudu de Bonaventure Gacon. Ce monologue, autour d’un grand méchant clown au cœur tendre, est d’une humanité bouleversante. Un spectacle choc à découvrir absolument. http://unsoirautheatre.blogspot.fr/2013/04/bonaventure-gacon-par-le-boudu_10.html

Du 26 septembre au 19 octobre au Samovar, Bagnolet (93)

vendredi 20 septembre 2013

News – Festival mondial des théâtres de marionnettes (Charleville-Mézières)



Forget Me de Philippe Genty@Pascal François

C’est l’un des rendez-vous les plus prestigieux du monde autour de l’art de la marionnette. Pour sa 17e édition, le festival de Charleville-Mézières accueille les meilleurs artistes de la discipline – Philippe Genty (France), Ilka Schönbein (Allemagne), la Handspring Puppet Compagny (Afrique du Sud)… – pour près de 100 spectacles allant du théâtre de papier au théâtre d’ombre, des marionnettes à tiges au documentaire-fiction marionnettique, du bunraku à la danse d’objet. Immanquable. 

Du 20 au 29 septembre à Charleville-Mézières (08).
www.festival-marionnette.com


mercredi 18 septembre 2013

* Mélodrame(s)


@Mirco Magliocca


Le pitch – une parodie des mélodrames – et le casting – Romane Bohringer, Thierry Gimenez, Mathieu Rozé, Warren Zavatta et Bruno Salomone – m’attiraient. Malheureusement, la pièce de Gabor Rassov, mise en scène par Pierre Pradinas, n’est pas aussi déjantée qu’elle voudrait l’être.

J’avais vu l’année dernière, dans ce même théâtre de la Pépinière, Embrassons-nous Folleville ! une pièce de Labiche mise en scène par Pierre Pradinas avec à peu près la même troupe. Et j’avais été séduite par la fraicheur de l’adaptation et le talent des comédiens. Cette fois-ci, le charme n’a pas opéré. Ce Mélodrame(s) qui pastiche le genre à travers trois histoires courtes construites sur une intrigue universelle (un homme aime une femme mais cet amour est impossible) ne m’a pas beaucoup fait rire.

Si Romane Bohringer, Thierry Gimenez et Mathieu Rozé sont absolument parfaits, Warren Zavata, lui, est très en dessous de ce que l’on pourrait attendre. Et c’est d’autant plus dommage qu’il tient un rôle clé, celui de maître de cérémonie, introduisant les trois courtes pièces qui composent ce fictif festival international du mélodrame. Alors qu’il devrait nous transporter dans un univers loufoque, déjanté, totalement absurde, il réussit à peine, par ses interventions finalement trop timides, à nous arracher quelques sourires.

Si deux des trois saynètes sont plutôt bien vues et cyniques à souhait (Grand Prix qui se déroule à Acapulco sur un circuit de Formule 1 et La Rédemption d’oncle Bill dans la villa hollywoodienne d’un producteur milliardaire), celle se déroulant à Shanghaï (Jusqu’à la mort) manque cruellement de finesse. On se croirait presque au café-théâtre…

Vraiment dommage, car le concept est plutôt amusant et les bonnes idées ne manquent pas. Mais la pièce doit aller plus loin dans l’absurde et Warren Zavatta doit nous entrainer avec plus de folie et d’enthousiasme dans le délire de la troupe.

Mélodrame(s) (1h30) de Gabor Rassov, mise en scène de Pierre Pradinas au Théâtre de la Pépinière. Jusqu’au 30 novembre. www.theatrelapepiniere.com

lundi 16 septembre 2013

*** Au Monde



@Elisabeth Carecchio

Je l’ai déjà écrit des dizaines de fois ici, je suis une fan inconditionnelle de Joël Pommerat. Ma rencontre avec l’auteur et metteur en scène date de 2006 au festival d’Avignon. J’y avais découvert Le Petit Chaperon Rouge (http://unsoirautheatre.blogspot.fr/2013/04/le-petit-chaperon-rouge.html) Un choc. Un émerveillement. Depuis, je n’ai jamais été déçue de Cendrillon (http://unsoirautheatre.blogspot.fr/2013/05/cendrillon.html) à La Réunification des deux Corées en passant par Cercles/Fictions qui reste pour moi son chef d’œuvre absolu (http://unsoirautheatre.blogspot.fr/2010/02/cercles-fictions.html). 

C’est donc le cœur léger que je me suis rendue dimanche soir à l’Odéon pour découvrir Au monde, pièce de 2004 que je n’avais pas eu la chance de voir au moment de sa création. Mon amoureux, qui ne connaissait pas son travail, m’accompagnait. J’étais heureuse de lui faire découvrir ce géni du théâtre actuel, ses comédiens épatants (voix aux micros HF envoutantes, déplacement des corps quasi chorégraphique), son univers sonore superbe, son utilisation de la lumière fabuleuse (qui crée, quasiment à elle seule, tous les éléments du décor) et son esthétique étrange, à la fois mystérieuse et très réaliste. Comme moi, il a été conquis.

Une pièce de Pommerat se reconnaît au premier coup d’œil. Au monde ne déroge pas à la règle. Sur un plateau noir évoluent les membres d’une famille puissante. Il y a le père qui s’apprête à léguer son entreprise, les frères (dont un vient de mettre un terme à une carrière dans l’armée) et les trois sœurs (l’un est enceinte dont on ne sait pas trop qui, l’autre est une vedette de la télévision, la troisième a été adoptée, elle s’appelle Phèdre et semble remplacer une sœur décédée). Il est question de relations familiales, de monde du travail, de la place de l’homme dans la société, d’idéal et d’identité. C’est étrange, sombre, profond, merveilleux, à la fois réaliste et irréel. Puissant.

Je fais l’impasse sur les Marchands (une question d’agenda… – à l’Odéon jusqu’au 19 octobre). Mais j’ai déjà ma place pour La Grande et fabuleuse histoire du commerce. Vivement les Bouffes du Nord à partir du 9 octobre. 

Au Monde (1h50) de Joël Pommerat au Théâtre de l’Odéon. Jusqu’au 19 octobre. www.theatre-odeon.fr

vendredi 6 septembre 2013

* Anna



Anna@Loll Willems


J’étais très enthousiaste à l’idée de découvrir ce spectacle hybride adapté du téléfilm éponyme de Pierre Koralnik (1967) avec des chansons de Serge Gainsbourg. J’en suis sortie bien déçue… 

Anna est un spectacle musical entre concert, performance et théâtre pop. Une histoire d’amour à la sauce nouvelle vague adaptée d’un téléfilm de Pierre Koralnik diffusé en 1967 avec Anna karina et Jean-Claude Brialy dans les rôles titres et Serge Gainsbourg à la composition musicale (Sous le soleil exactement). Dans la version théâtrale imaginée par Emmanuel Daumas, Cécile de France y est à croquer dans la peau d’Anna, cette beauté sur papier glacé dont Serge tombe fou amoureux en voyant son regard en photo au point de ne pas remarquer qu’elle travaille dans le même studio que lui. Mais le charme de la comédienne (aussi convaincante au chant qu’à la danse) n’a pas suffit à me faire passer une soirée inoubliable. Ce spectacle manque de rythme, de sens, de magie, d’émotion… Résultat, et malgré une idée de départ séduisante et de bonnes idées de scèno sur le papier (projections vidéo, musique live…), on s’ennuie ferme. 

Anna (1h30), mise en scène d’Emmanuel Daumas au Théâtre du Rond-Point. Du 5 sep. au 6 oct. www.theatredurondpoint.fr


lundi 2 septembre 2013

Mon agenda de septembre



Les Marchands de Pomerat@Élisabeth Carecchio

Que voit-on en ce début de saison ? Où va-t-on ce mois-ci au théâtre ? Petite sélection des lieux qui accueillent des pièces je voudrais voir. En septembre, je vais…

Au Théâtre du Rond-Point pour découvrir la pétillante Cécile de France dans Anna, un spectacle musical entre concert, performance et théâtre pop adapté d’un téléfilm de Pierre Koralnik (1967) avec Anna Karina et Jean-Claude Brialy dans les rôles titres et Serge Gainsbourg à la composition musicale (Sous le soleil exactement). Du 5 sep. au 6 oct. http://www.theatredurondpoint.fr

Aux Théâtre 13/Jardin pour voir les Invisibles de Nasser Djemaï. Parce que j’ai envie d’entendre la parole de ces vieux Algériens, qu’on appelle les Chibanis (cheveux blancs en arabe) et qui ont quitté leur pays dans les années 1950-1960 pour venir travailler en France. Du 10 sep. au 20 oct. www.theatre13.com

… Au Théâtre des Amandiers (Nanterre) pour le parait-il fabuleux MacBeth de Laurent Pelly avec Thierry Hancisse (de la comédie française) dans le rôle titre. Du 13 sep. au 13 oct. www.nanterre-amandiers.com

A Théâtre de l’Odéon pour la « recréation » de deux pièces de mon idole, Joël Pommera : Au monde (2004) et Les Marchands (2006). Parce que ce sont, parmi ses créations récentes, les seules que je n’ai pas encore eu la chance de voir. Du 14 sep. au 19 oct. www.theatre-odeon.fr

A la Pépinière Théâtre pour rire devant les Mélodrame(s) de Gabor Rassov. Parce que le casting de cette comédie parodique m’attire : Thierry Gimenez, Mathieu Rozé, Bruno Salomone, Warren Zavatta et Romane Bohringer (toujours excellente au théâtre). A partir du 17 sep. http://www.theatrelapepiniere.com

Au Monfort pour Acrobates d’Olivier Meyrou et Stéphane Ricordel. Parce que ce spectacle de cirque est un hommage à Fabrice Champion, trapéziste de la fabuleuse compagnie des Arts Sauts aujourd'hui disparu. Du 24 sep. au 19 oct. http://www.lemonfort.fr

Au Théâtre Montparnasse pour voir La Dame de la mer, mise en scène par Jean-Romain Vesperini. Parce que j’adore Ibsen et que j’imagine très bien Anne Brochet dans le rôle d’Elida, cette femme mariée à un homme aimant mais qui reste hantée par le souvenir d’un amour passé. Du 24 sep. au 19 oct. www.lemonfort.fr

… Au Samovar (Bagnolet) pour assister à la 12e édition du Festival des clowns, des burlesques et des excentriques. Parce que François Cervantès et Catherine Germain (Le 6e jour), mais surtout le génialissime clown Bonaventure Gacon (Par Le Boudu) s’y produisent. Du 26 sep. au 19 oct. www.lesamovar.net


Et toujours…
Au Théâtre Antoine, Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor (à partir du 3-9) ; Au Théâtre des Mathurins, La vie est une géniale improvisation avec Bruno Abraham-Kremer (à partir du 5-9) ; Au Studio des Champs-Elysées, Le Porteur d’histoire d’Alexis Michalik avec une nouvelle distribution (à partir du 7-9) ; Au Ciné 13 Théâtre, La liste de mes envies d’après Grégoire Delacourt avec Mikael Chirinian (à partir du 12-9)