vendredi 27 novembre 2009

*** Florence Foresti – MotherFucker

La maternité n’a pas fait perdre à Florence Foresti son humour. La preuve avec MotherFucker un spectacle hilarant et parfaitement ficelé.

C’est avec deux très bonnes copines (dont l’une est enceinte) que je suis allée voir hier soir Florence Foresti. Nous avions pris nos places dès la fin du mois d’août. C’est dire si nous étions impatientes de voir « la Foresti » sur scène ! Trop peut-être, craignais-je en entrant dans la salle bondée du Palace. « Vous savez les filles, ça ne va peut-être pas être si top que ça ! » Mais pourquoi ce doute de dernière minute ? Quelle idée de penser que Florence Foresti n’allait plus être drôlissime ? Depuis ses débuts chez Laurent Ruquier, en passant par son précédent spectacle ou son rôle dans la pièce l’Abribus, elle me fait mourir de rire. Alors quoi, la maternité lui aurait fait perdre son sens de humour ? Je vous rassure tout de suite : Florence Foresti, 36 ans, un bébé et des Louboutin aux pieds, a certes changé, mais elle est plus irrésistible que jamais quand elle nous raconte sa nouvelle vie de maman.

Ça commence par la sortie au jardin d’enfants (« Le cimetière de ta jeunesse » où se promènent des « condamnées à mort » jouant les mères modèles), un sketch hilarant qui donne d’emblée le ton du spectacle : impertinent, mordant et surtout à contre-pied de tous les clichés rose-bonbon véhiculés sur la maternité !

Pendant 1h15, avec un sens de l’autodérision explosif, la tornade Foresti nous régale donc de ses commentaires décapants sur la grossesse (« C’est comme une gastro qui dure neuf mois, sauf qu’avec une gastro tu maigris »), l’accouchement (« Une boucherie »), l’éducation (« Sans Gulli, je serai morte, c’est un service de santé publique »), mais aussi les gueules de bois de plus en plus difficiles à gérer (« A 35 ans, le matin, t’es fraîche comme la bouteille de rosée de la veille ») ou les stratagèmes pour ne pas dire à sa fille que la personne qui est rentrée à quatre pattes hier soir ce n’était pas maman (« Non ma chérie, c’était tata Kronenbourg »).

Pendant 1h15, on rit donc énormément. Mais MotherFucker n’est pas qu’une succession de sketchs bien vus. C’est aussi un spectacle rythmé (il n’y a aucun temps mort entre les séquences) et visuellement très esthétique (chapeau aux lumières et à la mise en scène). Parfaitement efficace. Presque trop bien réglé. Mais on ne saurait reprocher à Florence Foresti son immense professionnalisme !

MotherFucker (1h15) de Florence Foresti. Au Palace, jusqu’au 9 jan. 2010 (Complet) puis en tournée. www.theatrelepalace.fr



jeudi 26 novembre 2009

** Les Femmes savantes


Après son triomphe au Théâtre 14 en début de saison, la comédie de Molière, mise en scène par le jeune Arnaud Denis, est reprise au Petit Théâtre de Paris. Réjouissant !

Je vais être honnête : lorsque Les Femmes Savantes ont débuté au Théâtre 14 en septembre, je n’avais nullement l’intention de réserver des places. Voir un Molière (encore !) monté par un metteur en scène à peine connu… Bof ! Et puis j’en ai entendu du bien, beaucoup de bien même jusqu’à sa prolongation triomphale au Petit Théâtre de Paris. J’ai alors décidé de prendre ma place. Je n’ai pas eu à le regretter !

Rappel de l’histoire. Henriette, en accord avec son père, le tendre et bon vivant, Chrysale, a décidé d’épouser Clitandre. Mais Philaminte, sa tyrannique mère savante, s’y oppose. Elle veut pour sa fille, Trissotin, un poète de salon vénal et prétentieux. La famille se divise alors deux camps : d’un côté, les « savantes », Belise (la belle-sœur) et Armande (la première fille) menées par l’autoritaire maîtresse de maison Philaminte ; de l’autre, les « terriens », Chrysale, Henriette (sa seconde fille) et Ariste (son frère).

A la création des Femmes savantes, Molière avait choisi un homme pour interpréter Philaminte. Le jeune Arnaud Denis (26 ans seulement, et renseignements pris, déjà de beaux spectacles derrière lui !) poursuit la tradition en confiant à Jean-Laurent Cochet le rôle de cette despote éprise de philosophie. Quel bon choix ! Le comédien, en corset et gants blancs, est, sans jamais trop en faire, absolument excellent. Jean-Pierre Leroux (Chrysale), Arnaud Denis (Trissotin), Marie-Julie Baup (Henriette), Virginie Pradal (Bélise), Elisabeth Ventura (Armande) – il faudrait tous les citer – le sont tout autant.

Ensemble, avec un naturel exceptionnel et une joie visible d’être sur scène, ils servent à merveille la mise en scène enlevée et intelligente d’Arnaud Denis. Un classique à revoir sans hésiter !

Les Femmes savantes (1h50) de Molière, mise en scène d’Arnaud Denis. Au Petit Théâtre de Paris, jusqu’au 21 jan. 2010. Reprise du 28 avril jusqu'au 26 juin. www.theatredeparis.com

jeudi 19 novembre 2009

** La Cie Pré-O-ccupé – Raté-rattrapé-raté

@Martin Wagenhan

Etonnant trio clownesque composé d’un jongleur, d’un funambule et d’un acrobate, ce spectacle à mi-chemin entre le cirque et le théâtre, raconte les pérégrinations de trois savants fous dans le monde de la recherche scientifique. Une création burlesque signée Nikolaus.

C’est l’histoire de trois clowns qui interrogent le temps, les contraintes de la gravité et la naissance de l’univers. Trois circassiens éberlués, bavards et au look improbable qui cherchent à défier les lois du monde et à réaliser le « numéro du siècle ».

Sur une scène couverte de grands cartons d’emballage, avec pour seuls accessoires quelques bouts de scotch ou une baguette de pain, ils tentent donc, expérimentent, testent (sans jamais être certains du résultat). C’est totalement burlesque et déjanté, Nikolaus et ses deux acolytes de la compagnie Pré-O-ccupé allant jusqu’à oser un lancer d’œuf sur le public pour reconstituer le big bang. Un peu déroutant au début, mais extrêmement créatif. (Tout public, à partir de 8 ans.)

Raté-rattrapé-raté (1h20) de la Compagnie Pré-O-ccupé. Le 20 nov. au Centre culturel du Forum – Théâtre Jean-Marais (Saint-Gratien) ; le 29 nov. au Théâtre des Bergeries (Noisy-le-Sec) ; le 4 déc. au Théâtre Paul-Eluard (Bezons)

mardi 17 novembre 2009

*** Fred Tousch – Knüt


Après avoir partagé les aventures d'Edouard Baer dans le Grand Mezze et Looking for Mister Castang, Fred Tousch remonte sur les planches avec un seul-en-scène à son image : iconoclaste, surréaliste et complètement délirant !

J’ai toujours une petite appréhension lorsque je vais voir un spectacle d’humour : le comédien-comique va-t-il me laisser tranquillement écouter son spectacle ou vais-je être stressée pendant toute la représentation parce que je sens qu’il a décidé de jouer avec le public. Monter sur scène est ma hantise. J’ai choisi d’être journaliste, pas comédienne !

Le spectacle commence. Fred Tousch, grand gaillard de plus d’1m80, débarque dans la salle voutée du Sentier des Halles avec une immense coiffe d’Indien sur la tête et une énergie à revendre. D’emblée, je le vois, je le sens : Fred Tousch, philosophe saltimbanque venu des arts de la rue (il a soulevé la cathédrale de Tours et la Bretagne !) est un clown généreux et un peu frapadingue. C’est sûr, il va falloir participer ! Intuition confirmée : « En acceptant de voir ce spectacle, vous vous engagez : à aimer la poésie, à vous faire tirer dessus à balles réelles, à vous faire insulter par plus de 100 personnes, à ne pas craindre la neige, à accepter d’être hors cadre juridique ». Et merde !

Sauf que Fred Tousch n’est pas du genre à s’en prendre à un pauvre malheureux. C’est toute la salle qu’il veut à ses côtés, lui, le Robin des bois des temps modernes, pour l’aider à punir ceux qui mettent à mal l’économie mondiale. Tous ensemble, on va donc reprendre des chants indiens méconnus ou un tube des années 1980 de Bernard Tapie, appeler le plus grand comique de tous les temps, un improbable Québécois venu d’une autre planète, ou encore faire apparaître de la neige dans la salle. En échange de quoi, on aura la chance d’entendre le farfadet farceur nous chuchoter à l’oreille, à chaque fois que c’est nécessaire, « Das nur Nicht für Lachen » (« des fois, ce sera pour rire »). On aura surtout la chance d’assister à un spectacle délirant, grinçant, décalé et brillant. Car Fred Tousch n’est pas qu’une incroyable bête de scène. C’est aussi un comédien, poète et philosophe maître dans l’art des logorrhées folles et champion d’un humour absurde génial. A découvrir d’urgence !!!

Knüt (1h30) de Fred Tousch, mise en scène de Gwen Aduh. Au Sentier des Halles (les lun. et jeu.), jusqu’au 21 déc. www.lesentierdeshalles.fr

lundi 9 novembre 2009

*** Lecture d’instants choisis d’A la recherche du temps perdu


Les lectures ne sont pas mon genre théâtral préféré. Voilà qui pourrait bien changer tant celle d’A la recherche du temps perdu au Théâtre la Bruyère par Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude m’a enchantée. Une délicieuse surprise.

C’est la semaine dernière, au lendemain de la Toussaint et dans un froid glacial, que je suis allée écouter Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude lire des extraits d’A la recherche du temps perdu. Pendant tout le trajet de métro qui me menait au Théâtre la Bruyère, je me demandais quelle idée j’avais eu de réserver des places pour ce spectacle : un lundi soir de novembre, n’aurais-je pas été mieux chez moi, bien au chaud, devant un bon dvd qu’à écouter du Marcel Proust !

Magie du théâtre, d’un beau texte et d’acteurs sublimes… J’ai passé au Théâtre la Bruyère une merveilleuse soirée.

Il y a d’abord le texte de Marcel Proust. Magnifique évidement, mais aussi extrêmement drôle (ce dont je n’avais pas le souvenir) notamment lorsqu’il pointe les travers de la noblesse et de la bourgeoise. Il y a aussi et surtout les comédiens : Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude (en alternance avec Bernadette Lafont, Xavier Gallais et Robin Renucci) sont tous les trois excellents. Sans aucun artifice, ils parviennent à donner vie à Proust, mais aussi à la duchesse de Guermantes, à madame Verdurin ou encore Françoise, la cuisinière de Combray. Romane Bohringer, lumineuse et sublime, est littéralement habitée par son texte. En la voyant si juste, si belle, si brillante, je me demandais pourquoi elle n'était pas plus souvent présente sur les planches. Si j’étais metteur en scène, je l’engagerais sur le champ !

C’est pour elle, et pour les deux comédiens qui partagent la scène avec elle, qu’il faut aller voir cette lecture d’A la recherche du temps perdu. Un spectacle qui ne fut pas qu’une délicieuse surprise, mais aussi un vrai moment de grâce !

A la recherche du temps perdu (1h10) de Marcel Proust. Au Théâtre la Bruyère (les dim. et lun.), prolongation jusqu'au 28 fév. www.theatrelabruyere.com

samedi 7 novembre 2009

Hiver

Mais que fait Nathalie Baye, qui est une très bonne comédienne de théâtre, dans Hiver, une pièce à la mise en scène si désastreuse ?

C’était l’une des affiches de la rentrée : le retour de Nathalie Baye sur les planches de l’Atelier, après trois années d’absence au théâtre, dans une pièce de l’auteur norvégien Jon Fosse. Ce sera sans doute l’un des plus gros échecs du début de saison.

La faute à qui ? Non pas au texte Jon Fosse – même si son écriture singulière, faite de répétitions et de phrases inachevées, peut déstabiliser ; encore moins aux acteurs – Nathalie Baye et Pascal Bongard ne déméritent pas dans cette histoire qui raconte la rencontre d’un homme et d’une femme que seule la solitude rapproche. Non, ce qui ne va pas dans cette pièce, c’est la mise en scène vieillotte, pleine de clichés, sans rythme ni subtilité du jeune Jérémie Lippmann. Hiver ne dure qu’une heure et l’on s’ennuie ; la scène finale qui devrait émouvoir fait rire…

A la fin de la représentation, dans une salle qui s’était vidée pendant le spectacle, j’ai eu de la peine. De la peine pour Nathalie Baye de s’être engagée dans une pièce qui ne la méritait pas.

Hiver (1h05) de Jon Fosse, mise en scène de Jérémie Lippmann. Au Théâtre de l’Atelier, jusqu’au 31 déc. www.theatre-atelier.com

jeudi 5 novembre 2009

*** Discours de l’Indien rouge / Une mémoire pour l’oubli

@Eric Legrand

Mohamed Rouabhi prête sa voix à deux textes du grand poète palestinien disparu en 2008, Mahmoud Darwich. Admirable.

C’est dans la toute petite salle voutée du sous-sol de la Maison de la poésie que je se joue Discours de l’Indien rouge et Une mémoire pour l’oubli. Si l’on y est pas très bien installé et surtout très serré – mais c’est plutôt bon signe pour le spectacle – on a l’avantage d’y être au plus près de Mohamed Rouabhi et de la poésie terrienne et engagée de Mahmoud Darwich.

La lumière s’allume. Mohamed Rouabhi, tout de blanc vêtu, le visage grave, est assis sur un fauteuil à quelques centimètres des spectateurs du premier rang. Il est un chef indien dressant le bilan de la colonisation. Les mots qu’il prononce sont intenses, engagés, douloureux. Mohamed Rouabhi les dit avec une retenue magnifique et une pudeur bouleversante.

Deuxième poème, autre décor, autre époque mais même violence de la guerre et injustice de l’exil. Nous sommes en août 1982. Dans la chambre exigüe d’un immeuble de Beyrouth Ouest à l’électricité capricieuse, Rouabhi incarne Darwich lui-même. Il dit la guerre, la peur, l’anticipation de la mort et les petits plaisirs que l’on rêve de s’octroyer une dernière fois : un bon café, une cigarette, la lecture de la presse du matin. Pour ce texte d’une grande humanité, qui parle non seulement de la mort mais aussi de la beauté de la vie, le comédien de la compagnie les Acharnés se fait plus doux et plus drôle tout en demeurant incroyablement sobre et élégant.

Avec ce spectacle d’une simplicité rare, Mohamed Rouabhi rend un hommage admirable à Mahmoud Darwich.

Discours de l’Indien rouge et Une mémoire pour l’oubli (1h10) de Mahmoud Darwich, mise en scène de Mohamed Rouabhi. A la Maison de la poésie, jusqu’au 22 nov. www.maisondelapoesieparis.com

mardi 3 novembre 2009

*** Juste la fin du monde

@Brigitte Enguerand

Après des années d’absence, un jeune homme rend visite à sa famille : il vient lui annoncer sa mort prochaine. Michel Raskine met en scène ce texte poétique et mélancolique de Jean-Luc Lagarce. Sublime !

Juste la fin du monde est entrée au répertoire de la Comédie française en mars 2008. C’est à cette occasion que j’ai découvert la mise en scène de Michel Raskine. Je me souviens encore très bien de l’émotion de la salle (et de la mienne) à la fin de la représentation. Juste la fin du monde est une pièce qui m’a bouleversée.

Louis (Pierre Louis-Calixte), 34 ans, sait qu’il va mourir. Il se rend dans sa famille qu’il a n’a pas vue depuis des années. Il vient lui faire sa dernière visite. Lui dire sa maladie, sa disparition prochaine, son amour aussi, peut-être. Mais Louis, le fils prodige et déserteur, n’arrive pas à parler. Ni à sa mère (Catherine Ferran), ni à sa jeune sœur (Julie Sicard), ni à son frère (Laurent Stocker), ni à sa belle-sœur (Elsa Lepoivre). Alors il écoute, comme déjà absent de lui-même et du monde.

Dans ce texte magnifique, Jean-Luc Lagarce décrit la solitude, la fuite, l’abandon, l’amour qui n’arrive pas à s’exprimer, les rancœurs familiales trop longtemps enfouies. Ce qui est beau chez Lagarce, auteur mort prématurément du sida à 38 ans, c’est sa langue. Une langue très écrite et vivante ; précise et hésitante ; simple et sophistiquée ; mélancolique et ironique ; drôle et tragique. Une langue poétique, sinueuse et répétitive dont Michel Raskine et ses cinq interprètes magnifient la singularité. Un immense moment de théâtre.

Juste la fin du monde (1h20) de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Michel Raskine. A la Comédie française – Salle Richelieu, jusqu’au 3 jan. 2010. www.comedie-francaise.fr

lundi 2 novembre 2009

Du côté des enfants en novembre…

Petite sélection de spectacles qui commencent ou qui donnent envie…

A.L.I.C.E. Le Théâtre national de Chaillot accueille les enfants pour un spectacle-enquête entre conte, images et jeux de logique autour d'Alice et son géniteur Lewis Caroll. Mise en scène de Benoît Bradel. (A partir de 7 ans.) Au Théâtre national de Chaillot, du 18 au 26 nov. www.theatre-chaillot.fr

Je vois des choses que vous ne voyez pas. J’ai entendu de très beaux commentaires sur ce conte moderne de Geneviève Brisac qui revisite "La Belle au bois dormant". Mise en scène de Damien Bricoteaux. (A partir de 6 ans.) Au Théâtre Rive gauche, jusqu’en jan. 2010. www.edgar.fr

Contes Tok Tok. Tous les dimanches, les petits s’initient à l’art contemporain en écoutant les folles histoires de la trépidante Miss Tok-Tok. Ludique et pédagogique ! (De 3 à 5 ans.) Au Palais de Tokyo, tous les dim. www.palaisdetokyo.com

Et toujours…

Au Théâtre la Bruyère, Xavier Mortimer – L’Ombre orchestre (jusqu’au 3 jan. 2010) ; sous leur chapiteau, Le Cirque Romanès – Paradis Tzigane (jusqu’au 30 mai. 2010)

Mon agenda de novembre

Où va-t-on ce mois-ci au théâtre ? Petite sélection des lieux qui accueillent des pièces que j’ai aimées ou que je voudrais voir. En novembre, je vais…

A la comédie française applaudir Michel Raskine pour sa mise en scène de Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce. J’ai vu ce spectacle en 2008 lors de sa création. J’ai été bouleversée par la subtilité de la mise en scène, le talent des acteurs (Laurent Stocker et Pierre Louis-Calixte, entre autres) et surtout la beauté de langue de Lagarce. Un très grand moment de théâtre. Jusqu’au 3 jan. 2010. www.comedie-francaise.fr

Au Théâtre de la Cité internationale pour voir CHTO trilogie, soit trois textes de Sonia Chambretto mis en scène par Hubert Colas : CHTO interdit au moins de 15 ans, 12 Sœurs slovaques et Mon Képi blanc. Trois textes qui racontent la guerre et l’exil. Du 5 au 20 nov. www.theatredelacite.com

Au Samovar (Bagnolet) parce que j’aime « les clowns, les burlesques et les excentriques » et que j’ai envie de découvrir Noces de papillon, la dernière création de Madame Françoise (Roseline Guinet, co-fondatrice des Nouveaux Nez) et d’Amamouche (Franck Dinet, directeur du Samovar). Du 5 au 22 nov. www.lesamovar.net

A la MC 93 (Bobigny) pour les 25 ans de répertoire de Lev Dodine, parce que j’adore le théâtre russe et que c’est l’occasion unique de voir la majorité des spectacles emblématiques du Théâtre Maly Drama de Saint-Pétersbourg, dont certains sont donnés pour la première fois en France (Frères et sœurs d’Abramov, Les Démons de Dostoïevski, Tchevengour de Platonov, Vie et Destin de Grossman, Les Etoiles dans le ciel de l’aube de Galine…) Du 7 nov. au 6 déc. www.mc93.com

Au Sentier des Halles pour découvrir le comédien, poète, clown, philosophe et saltimbanque Fred Tousch dans Knüt. Parce que je l’ai vu joué au côté d’Edouard Baer dans Le Grand Mezze et Looking for Mr. Castang, et que je suis curieuse de le voir maintenant seul sur scène. Du 9 nov. au 21 déc. www.lesentierdeshalles.fr

Au Petit Théâtre de Paris pour la reprise des Femmes savantes (mise en scène d’Arnaud Denis) après son immense succès au Théâtre 14. A partir du 13 nov. www.theatredeparis.com

Au Théâtre de Nesle pour Les Gaillardes de Mickaël Delis, prix de la meilleure mise en scène au Festival du Jeune théâtre en 2008. Parce que je connais l’un des acteurs, Olivier Benaddi (en alternance), que j’aime ses choix théâtraux et que sa dernière création On va tous mourir était un petit bijou. Du 18 nov. au 9 jan. 2010. www.lesgaillardes.com

A la maison de la poésie pour voir Mohamed Rouabhi prêter sa voix à deux textes de l’auteur palestinien disparu, Darwich, Discours de l’Indien rouge / Une mémoire pour l’oubli. Jusqu’au 22 nov. www.maisondelapoesieparis.com

Au Théâtre La Bruyère pour la lecture d’instants choisis d’ A la recherche du temps perdu avec, en alternance, Romane Bohringer, Xavier Gallais, Bernadette Lafont, Robin Renucci, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude. Parce que j’en entends beaucoup de bien depuis la saison dernière. Jusqu’en déc. www.theatrelabruyere.com

Et toujours…

Au Poche Montparnasse, Journal à quatre mains (jusqu’au 8 nov.) ; au Théâtre Marigny, Vers toi terre promise, tragédie dentaire (jusqu’au 22 nov.) ; au Petit Montparnasse, Michel Jonasz – Abraham (jusqu’au 30 dec.) ; au Théâtre La Bruyère, Xavier Mortimer – L’Ombre orchestre (jusqu’au 3 jan. 2010).

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