jeudi 25 février 2010

** Un tramway

@Pascal Victor

Krzysztof Warlikowski met en scène la célèbre pièce de Tennessee Williams, Un tramway nommé désir, d’après une traduction de Wajdi Mouawad avec Isabelle Huppert dans le rôle titre. Une affiche de rêve, pour un résultat en demi-teinte.

C’était l’événement théâtral de la rentrée 2010. Isabelle Huppert sur les planches de l’Odéon dirigée par l’enfant terrible du théâtre polonais, Krzysztof Warlikowski, dans une adaptation libre d’Un tramway nommé désir. Sentiments confus après 3 heures de spectacle. Voici ce que j’ai aimé et ce que j’ai détesté.

Isabelle Huppert, d’abord. J’ai trouvé la comédienne admirable dans le rôle de Blanche DuBois, cette aristo déchue qui vient s’échouer à La Nouvelle-Orléans dans l’appartement de sa sœur Stella (Florence Thomassin) et de sa brute de mari, Stanley (Andrzej Chyra). Hormis la première scène, où elle force le trait pour incarner la folie (bouche pâteuse, voix déformée, gestes compulsifs), elle est étonnante de naturel dans la peau de Blanche. A aucun moment, elle ne surjoue. Dans tous les registres (le désespoir, l’affront, la peur, l’innocence, l’espièglerie, la fragilité, le pathétique…), elle est juste. Remarquable.

Il y a la mise en scène ensuite. J’ai trouvé pertinente l’utilisation de la vidéo pour fixer les visages en gros plans. La dernière scène, où Blanche est filmée, depuis les coulisses, quittant la maison est particulièrement saisissante. Le décor très froid (un immense loft avec cubes de verre et bowling) n’a rien à voir avec le petit appartement des années 1950 de Stella où la proximité des corps finit par tourner au drame. Mais qu’importe ! Il est fidèle à l’esthétique de Warlikowski et s’inscrit dans l’adaptation très libre qu’il fait de la pièce.

Un seul reproche, en fait, mais qui gâche fortement l’impression générale du spectacle : que viennent faire un poème de Claude Roy, un extrait de La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils, du Banquet de Platon, ou une citation de Coluche, pour ne citer que certains des textes ajoutés par Warlikowski et Mouawad, dans Un tramway ? Rien. Absolument rien. Si ce n'est conférer à la pièce un petit côté prétentieux détestable. Quel dommage !

Un tramway (2h50) d’après Un tramway nommé désir de Tennessee Williams, mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Au Théâtre de l’Odéon, jusqu’au 3 avr. www.theatre-odeon.fr

lundi 22 février 2010

*** Tous les Algériens sont des mécaniciens

Depuis sa création aux Nuits de Fourvière en juin 2008, le dernier spectacle de Fellag a déjà été applaudi par plus de 140 000 spectateurs. Un succès amplement mérité.

Cela commence devant le capot d’une voiture en panne, seul endroit en Algérie où la démocratie s’exerce en toute liberté : « Chaque citoyen est libre d’émettre son avis dans un débat riche et contradictoire, le confronter à ceux des autres sans risque de poursuite judiciaire ! »

Fellag est un poète militant. Un auteur et comédien humaniste qui a choisi le rire pour nous raconter son Algérie. Une Algérie où l’eau est rationnée, les Chinois de plus en plus présents, la démocratie inexistante (sauf devant le moteur d’une voiture !) et la société écartelée : « Nous avons un énorme problème. Nous fonctionnons avec trois calendriers en même temps : l’universel, l’arabe, le berbère… Nous somme en 2010, en 1432 et en 2961. Ces circulations du temps créent des embouteillages dans notre horloge interne ! »

Accompagné pour la première fois sur scène de Marianne Epin, Fellag, toujours merveilleux conteur, réussit à porter un regard plein d’humour, d’ironie, de dérision et d'humanité sur sa terre natale et ses habitants. Le résultat est un spectacle à la fois féroce et tendre, drôle et profond, léger et brillant. Bref, une vraie réussite !

Tous les Algériens sont des mécaniciens (1h30) de et par Fellag. Au Théâtre des Bouffes parisiens, jusqu’au 30 avr. Prolongé jusqu'au 6 juin. http://bouffesparisiens.com

vendredi 19 février 2010

*** La Petite Fille âgée

@Claude Arnaudas

Comédienne et jongleuse, Julie Front incarne dans La Petite Fille âgée une clown troublante, excessive et mal dans sa peau. Un spectacle déroutant et délicat sur la folie.

Sur une scène vide, un personnage fragile - une femme qui se cherche - nous entraîne dans son univers chaotique. Julie Front, artiste formée à l’école de cirque du Lido à Toulouse dont j'ai découvert le travail au festival off d'Avignon en 2007, incarne ce personnage tour à tour drôle, délicat, triste, déjanté, paumé, naïf, violent et attachant.

Entre le théâtre jonglé, la danse, le mime et le cirque, elle donne vie à cette figure féminine, tantôt fillette, tantôt femme fatale. Avec son corps autant qu’avec ses mots – dont on notera qu’aucun n’est prononcé au hasard – elle raconte la solitude, l’amour, la souffrance et la folie. Sans pathos, mais avec légèreté et délicatesse, elle nous embraque dans son monde hors normes.

Ce spectacle, d’une grande maturité artistique, est à découvrir ce week-end dans le cadre de la soirée « Jeux, set et cirque » qui accueille également le Collectif Prêt à Porter (Le Diable au corps) et la Compagnie Le Tennis (Le Tennis). (Tout public, à partir de 9 ans.)

La Petite Fille âgée (50 min) de Julie Front, mise en scène de Sylvain Cousin. A L’Espace culturel Saint-Exupéry (Franconville), le 20 fév. www.ville-franconville.fr. Puis au Prato (Lille) le 21 avr. www.leprato.fr

mercredi 17 février 2010

*** Cercles / Fictions

@Elisabeth Carecchio
@Elisabeth Carecchio
@Elisabeth Carecchio

Après Je tremble, Joël Pommerat revient avec une nouvelle création éblouissante. Un chef d’œuvre.

Joël Pommerat est un génie. J’ai découvert son travail avec Le Petit chaperon rouge. Ce fut une révélation. Plus tard, j’ai été déçue par Je tremble, mais je suis toujours restée fascinée par sa maîtrise scénique et son rapport à la lumière. La semaine dernière je suis allée voir Cercles / Fictions. J’ai été époustouflée.

Sur la scène des Bouffes du Nord (transformée pour l’occasion en piste ronde avec les spectateurs placés autour), Joël Pommerat nous raconte, non pas une histoire, mais plusieurs fictions, drôles, horribles ou grinçantes. Il y a ce maître de maison qui avoue à son domestique être attiré par lui, cette femme qui hurle de douleur à la mort de son bébé, ce chevalier espagnol au service de Dieu, ce chef d’entreprise cynique et surexcité qui apprend à des chômeurs comment retrouver un emploi, ce jeune couple dévoré par l’ambition…

Pour interpréter ces personnages – dont tous sont vrais sauf un – le metteur en scène a réuni huit comédiens exceptionnels. En un clin d’œil, ils changent de rôle, de voix, d’attitude, de costume. En une fraction de secondes (le temps d’un noir profond) et sans changement de décor (il n’y en a pas. Les jeux de lumière créant à eux seuls les univers), ils nous entraînent dans des lieux (une forêt, une maison bourgeoise, un parking souterrain…) et des époques différentes.

Comme toujours chez Pommerat, il est question de rapports dominant/dominé, de perversion morale, d’asservissement. Comme toujours chez Pommerat, la scénographie est soignée à l’extrême : des lumières (signées Eric Soyer) à la musique (François Leymarie), tout est réglé au millimètre et pensé avec une intelligence qui impressionne. Le résultat est un spectacle sublime. N'ayons pas peur des mots, un chef d’œuvre !

Cercles / Fictions (2h15) de et par Joël Pommerat, avec la Compagnie Louis Brouillard. Au Théâtre des Bouffes du Nord, Jusqu’au 6 mars. www.bouffesdunord.com. Puis en tournée à Maubeuge, Cavaillon, Bruxelles.

mardi 16 février 2010

News – Edouard Baer continue de nous régaler

Edouard Baer est sur les planches du Théâtre Marigny depuis le mois de décembre et il va continuer de nous régaler avec son délicieux nouveau spectacle, Miam Miam, au moins jusqu’à la fin du mois de mars. Si vous ne l’avez pas encore vu, prenez vite vos places pour ce un petit bijou d’humour décalé et d’excentricité absurde. Un régal ! (Voir ma chronique : http://unsoirautheatre.blogspot.com/2010/01/miam-miam.html)

Miam Miam (1h45) d’Edouard Baer. Au Théâtre Marigny, jusqu’au 20 mars. www.theatremarigny.fr

jeudi 11 février 2010

*** La Mélancolie des dragons

@Pierre Grosbois
@Pierre Grosbois

Grand succès du festival d’Avignon 2008, la pièce de Philippe Quesne est reprise au Rond-Point. On y court !!!

J’ai vu La Mélancolie des dragons l’année dernière à Beaubourg. J’en garde un souvenir merveilleux. Celui d’un moment hors du temps, délicat et drôle, touchant et décalé, surréaliste et intelligent. Il faut courir au Rond-Point pour découvrir cet ovni théâtral, plein d’humour et de poésie avant la reprise au mois de mars, encore à Beaubourg, de L’effet de Serge, un autre spectacle de ce génial Philippe Quesne.

Mais revenons à La Mélancolie des Dragons. Sur la scène enneigée, quatre garçons chevelus stationnent dans une Citroën AX blanche. Ils écoutent du hard rock à fond en buvant des bières. Ils sont bientôt rejoints par une petite bonne femme à vélo, Isabelle (Isabelle Angotti, excellente), par Hermès (le célèbre chien du Vivarium Studio) et par deux autres énergumènes aux cheveux longs. Que font-ils là ? Où vont-ils ? On ne le saura jamais. La voiture refuse de démarrer. Et Isabelle, qui a l’air de s’y connaître en mécanique, est catégorique : c’est le Delco. Pas de réparation envisageable avant sept jours.

Pour passer le temps, nos six compères au look de hard-rockeurs mais aux manières de petits garçons modèles, décident de faire découvrir à Isabelle leur parc d’attraction ambulant. Ils lui présentent leurs fontaines magiques, leurs machines à fabriquer des bulles ou de la fumée, leurs forêts de bâches gonflables… Ils sont naïfs, drôles attachants. Ils semblent hors du temps, hors du monde même, mais particulièrement humains. Comme ce spectacle, irréel et tendre, dans lequel la banalité se transforme en poésie.

La Mélancolie des dragons (1h20) de et par Philippe Quesne. Au théâtre du Rond-Point jusqu’au 21 fév. www.theatredurondpoint.fr

mercredi 10 février 2010

** Arrêtez le monde, je voudrais descendre

@Christian Berthelot
@Christian Berthelot

Le Théâtre Dromesko plante son chapiteau dans le parc Georges Brassens. Au programme : un univers onirique, poétique et mystérieux...


Je l’ai déjà écrit ici : j’aime les ambiances foraines, les chapiteaux et la musique tzigane. C’est donc avec une grande joie que je suis allée découvrir la semaine dernière la nouvelle création de la troupe Dromesko au Théâtre Silvia Monfort. Arrêtez le monde, je voudrais descendre. Rien que le titre me fait frissonner !


Première scène : six personnages, tenant chacun un animal, sont assis et discutent autour d’une petite table. Ils sont comme dans une salle d’attente. Un médecin vient les chercher. On ignore qui de l’homme ou de la bête doit être soigné…


Deuxième scène : Un homme en bleu de travail fait démarrer un magnifique manège en bois. Un orchestre tzigane joue, Lily chante, un cochon et un âne passent ; les parois du kiosque se rabattent avant de s’ouvrir sur une nouvelle image et un nouvel art (danse, comédie, musique…) Pendant 1h30, les tableaux se succèdent ainsi, juste entrecoupés par quelques interventions de Monique Le Brun et Charlie Nelson (ou Marcial di Fonzo Bo, Jean-Michel Mouron ou autres amis de la troupe, selon les soirs) disant des textes de Roland Dubillard et de Pierre Bourdieu.


C’est poétique, onirique, merveilleux, visuellement sublime, techniquement parfait. Mais, je n’ai pas été touchée. Pour tout dire, je n’ai pas saisi le « message » du spectacle. Je n’ai pas vu où Lily et Igor (les fondateurs de cette belle compagnie) voulaient en venir. Depuis, j’ai lu le dossier de presse et compris la démarche… Mais je préfère ne pas avoir besoin d’explication de texte pour aimer un spectacle !


Arrêtez le monde, je voudrais descendre (1h30) du Théâtre Dromesko. Au Théâtre Silvia Monfort (parc Georges Brassens), jusqu’au 6 mars. www.lemonfort.fr

News – Guillaume Gallienne prolonge, c'est confirmé !

Succès oblige, Guillaume Gallienne va revenir sur la scène de l’Athénée du 26 juin au 17 juillet avec son merveilleux solo théâtral Les Garçons et Guillaume, à table ! En attendant, on peut le voir sur la scène de la Comédie française à partir du 19 février dans la reprise de Fantasio (mise en scène de Denis Podalydès) et à partir du 22 mai dans Les Trois Sœurs de Tchekhov dans une mise en scène inédite signée Alain Françon.

Pour l'Athénée, il faut vite réserver ses places : www.athenee-theatre.com

mardi 9 février 2010

* Je l'aimais

Patrice Leconte met en scène le roman à succès d’Anna Gavalda, Je l’aimais. Gérard Darmon, par son interprétation sobre et touchante, sauve la pièce.

C’est l’histoire d’une jeune femme, Chloé (Irène Jacob), trompée et quittée par son mari qui se retrouve avec son beau-père, Pierre (Gérard Darmon), dans la maison de campagne familiale. Pendant qu’elle pleure son histoire d’amour ratée, il lui raconte sa vie sentimentale passée et cette jeune femme, Mathilde (Noémie Kocher), qu’il a follement aimée alors qu’il était marié.

Anna Gavalda n’est pas mon auteure préférée. Il n’empêche. Sa pièce aurait pu être un joli moment de théâtre. Malheureusement, la mise en scène de Patrice Leconte, si elle a le mérite d’être sobre, manque cruellement de rythme au début. Surtout, Irène Jacob n’est pas du tout à son aise dans le rôle de Chloé. Espérons que c'est le tract des premières représentations qui explique son jeu si peu naturel… Il reste heureusement Gérard Darmon. Juste, touchant et pudique : il est tout à fait convainquant dans la peau de Pierre, ce sexagénaire bourru et cynique qui semble se livrer pour la première fois de sa vie. A la fin de la pièce, c’est lui qu’on applaudit !


Je l’aimais (1h30) d’Anna Gavalda, mise en scène de Patrice Leconte. Au Théâtre de l’Atelier. www.theatre-atelier.com

vendredi 5 février 2010

News – On n'arrête plus Stéphane Guillon !


L’humoriste qui fait trembler les hommes politiques le matin sur France Inter triomphe au Théâtre Déjazet avec son one-man-show, Liberté surveillée. Résultat, il prolonge à Paris jusqu’au 1er mai avant d’entamer une grande tournée dans toute la France (Issoire, Le Mans, Béziers, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon…)


Liberté surveillée (1h30) de Stéphane Guillon, mise en scène de Muriel Cousin. Au Théâtre Déjazet, jusqu’au 1er mai. www.dejazet.com. Puis en tourné en France jusqu'en déc. 10. www.fnacspectacles.com

mercredi 3 février 2010

*** La Menzogna (Le Mensonge)

@Jean-Louis Fernandez

Pippo Delbono est au théâtre du Rond-Point avec sa dernière création, La Menzogna. Un spectacle violent et bouleversant.

Je suis allée voir La Menzogna (Le Mensonge) la semaine dernière. Je n’avais pas eu la chance de le voir cet été à Avignon. Je suis ressortie de la salle sous le choc, bouleversée, incapable d’écrire quoi que ce soit sur ce que je venais de voir. Le lendemain, je me suis replongée dans Récits de juin (I Racconti de Guigno), écrits autobiographiques de Pippo Delbono dans lesquels il raconte son histoire, ses rencontres, ses combats. Aujourd’hui, je continue de m’interroger : pourquoi Pippo Delbono me fascine-t-il autant ?

Le spectacle se termine dans 3 jours. Il est complet. Désolée pour ceux à qui cette chronique donnera envie de le voir…

Le point de départ de la Menzogna est un fait divers réel : la mort de sept ouvriers brulés dans l’incendie de l’usine Thyssen-Krupp à Turin en décembre 2007. A partir de ce drame – évoqué dans la première scène à travers un magnifique ballet lent et silencieux – Pippo Delbono a imaginé un cabaret macabre et funèbre dénonçant l’hypocrisie de la politique, de la télévision, de l’Eglise, de l’économie capitaliste. Des hommes aboient comme des chiens, une prostituée en hauts talons fait un strip-tease forcée par un homme en noir, des curés enferment des femmes dans des placards d’ouvriers. Comme toujours, le corps (fragile, handicapé, nu) est au centre de l’œuvre de Pippo. C’est déroutant, dérangeant, violent, inconfortable.

Mais le théâtre de Pippo Delbono n’est pas qu’un cri de rage impudique. C’est aussi un cri d’amour. Un témoignage de fragilité, d’humanité et surtout de sincérité. Le dernier tableau est à ce titre bouleversant : Pippo est nu, recroquevillé au fond du plateau. Son complice de toujours, Bobo (ce sourd-muet microcéphale interné pendant 45 ans qu’il a sorti de l’asile pour en faire un de ses acteurs fétiches) s’approche. Il lui tend ses vêtements, le prend par la main et l’entraîne sur le devant de la scène. Une chanson de Juliette Greco accompagne ce moment de grâce ; Pippo s’excuse et remercie son père. Fascinant.

La Menzogna (Le Mensonge) (1h30) de Pippo Delbono. Au Théâtre du Rond-Point, jusqu’au 6 fév. www.theatredurondpoint.fr

mardi 2 février 2010

News - Sam Mendes bientôt à Marigny

Le réalisateur britannique d'American Beauty, Les Noces rebelles, Away we go... s’installe au Théâtre Marigny du 14 au 24 avril pour monter deux pièces de Shakespeare As you like it (Comme il vous plaira) et The Tempest (La Tempête). Cet événement s’inscrit dans le cadre d’une tournée mondiale, intitulée « The Bridge Project 2010 », qu’il effectue avec sa troupe de comédiens anglais et américains.

Avant de connaître le succès au cinéma, Sam Mendes était un metteur en scène de théâtre réputé. Membre de la prestigieuse Royal Shakespeare Compagny, il avait notamment monté Richard III avant de devenir directeur artistique du Donmar Warehouse Theater de Londres et d’y mettre en scène La Ménagerie de verre de Tennessee Williams. Sam Mendes a également monté des pièces à Broadway (The Blue Room avec Nicole Kidman) et adapté la célèbre comédie musicale, Cabaret.

Sam Mendes – The Bridge Project 2010 - As you like it (Comme il vous plaira) et The Tempest (La Tempête) de William Shakespeare. Au Théâtre Marigny, du 14 au 24 avr.

lundi 1 février 2010

Mon agenda de février

La Mélancolie des dragons@Pierre Grosbois

Où va-t-on ce mois-ci au théâtre ? Petite sélection des lieux qui accueillent des pièces que j’ai aimées ou que je voudrais voir. En février, je vais…

Au Théâtre Silvia Monfort pour m’évader avec le Théâtre Dromesko et son spectacle Arrêtez le monde, je voudrais descendre. Parce que j’aime les baraques en bois, la musique tzigane et l’univers singulier de cette troupe créée par Igor et Lily (anciens du cirque Aligre et Zingaro). Du 2 fév. au 6 mars. www.lemonfort.fr

Au Théâtre du soleil – Cartoucherie de Vincennes pour découvrir la nouvelle création de la troupe d’Ariane Mnouchkine, Les Naufragés du fol espoir. Parce que les spectacles du Théâtre du soleil, épiques, humanistes et joués dans le monde entier, sont tout simplement mythiques. A partir du 3 fév. www.theatre-du-soleil.fr

Au Théâtre de l’Odéon pour voir Un tramway d’après le chef d’œuvre de Tennessee Williams monté par le brillant metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski (traduction du libano-québécois Wajdi Mouawad) avec Isabelle Huppert dans le rôle de Blanche DuBois. Du 4 fév. au 3 avr. www.theatre-odeon.fr

A la Pépinière Théâtre pour découvrir Mélanie Laurent et Jérôme Kirchher dans la nouvelle pièce de Nicolas Bedos, Promenade de santé. Parce que j’assume mon côté people ! A partir du 9 fév. www.theatrelapepiniere.com

Au Théâtre du Rond-point pour revoir La Mélancolie des dragons de Philippe Quesne. Parce que j’ai adoré cet ovni théâtral dans la neige autour d’une bande d’anti-héros chevelus, drôles, naïfs et attachants. Du 10 au 21 fév. www.theatredurondpoint.fr

Au Théâtre national de Chaillot pour le spectacle de nouveau cirque d'Angela Laurier, J’aimerais pouvoir rire. Parce que je suis curieuse de découvrir la création de cette artiste franco-canadienne qui a travaillé avec le Cirque du Soleil et Robert Lepage. Dans le cadre du festival Anticodes. Du 11 au 14 fév. www.theatre-chaillot.fr

Au Théâtre de la Madeleine pour assister aux premiers pas d’Audrey Tautou sur les planches dans la très belle pièce d’Ibsen, Maison de poupée. Avec Michel Fau à la mise en scène. A partir du 16 fév. www.theatremadeleine.com

A la MC 93 (Bobigny) pour la poursuite du festival pluridisciplinaire Le Standard idéal qui met à l’honneur le meilleur de la création internationale (Italie, Allemagne, Argentine, Catalogne, Pays-Bas…) Jusqu’au 19 fév. www.mc93.com

Et toujours…

Au Théâtre du Rond-Point, La Menzogna (Le Mensonge) (jusqu’au 6 fév.) ; au Théâtre Marigny, Edouard Baer – Miam-miam (jusqu’au 27 fév.) ; à La Comédie française – Théâtre du Vieux Colombier, Paroles, pas de rôles/vaudeville (jusqu’au 28 fév.) ; à La Manufacture des Abbesses, Gauthier Fourcade – La Trilogie (jusqu’au 28 fév.) ; Au Théâtre de la Gaité-Montparnasse, Michel Jonasz – Abraham (jusqu’au 29 mars) ; au Théâtre des Bouffes parisiens, Fellag – Tous les Algériens sont des mécaniciens (jusqu’au 30 avr.)

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