Une maison de poupée d’Ibsen est une pièce très régulièrement montée au Théâtre. J’ai eu l’occasion d’en voir plusieurs versions. C’est toujours excitant de voir comment un metteur en scène s’empare du personnage de Nora.
Chez Martinelli, elle est une bourgeoise en escarpins vernis rouge et en petite robe bleue de créateurs. Elle habite dans un grand loft clair. Elle n’est pas un petit oiseau fragile et un peu « fou-fou » mais une femme solide et intelligente chez laquelle on sent toutefois déjà une faille, ou plutôt un manque.
Avec les autres comédiens (tous excellents, d’Alain Fromager (Torvald) à Laurent Grévill (Krogstad) en passant par Grégoire Oestermann (monsieur Rank) et Camille Japy (l’amie Kristine)), Marina Foïs livre une partition d’une grande finesse sur la quête d’une jeune femme à le recherche de son identité. A la fin du spectacle, lorsque Nora quitte mari et enfants pour apprendre à vivre par elle-même, la comédienne nous offre un moment d’une très belle intensité dramatique.
Maison de Poupée (2h10) d’Henrik Ibsen, mise en scène de Jean-Louis Martinelli. Au Théâtre des amandiers, jusqu’au 22 jan. www.nanterre-amandiers.com
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