@Giovanni
Cittadini Cesi
Catherine Hiegel
et Pierre Arditi, dirigés par Charles Tordjman, se disputent avec une émouvante
tendresse dans Moi je crois pas !
de Jean-Claude Grumberg. A voir au Théâtre du Rond-Point.
Après avoir applaudi Pippo Delbono (Dopo
la Battaglia) il y a deux semaines et avant de découvrir Emma Dante (La Trilogia Degli Occhiali)
dans quelques jours, j’étais encore ce soir au Rond-Point. Certains de mes
amis ricanent « Encore au
Rond-Point ? Y a d’autres théâtres dans Paris, tu sais ! ». Oui,
je sais… Mais, je n’y peux rien ! En plus d’être à 10 minutes de chez moi (un
argument qui compte, surtout en hiver), le théâtre de Jean-Michel Ribes propose
une programmation éclectique qui me ravit. Entre les créations de deux génies
italiens sulfureux, je me suis donc offert hier soir avec ma maman une formidable
comédie française interprétée par deux monstres sacrés (expression galvaudée,
mais ici totalement justifiée) : Catherine Hiegel et Pierre Arditi.
De quoi est-il question dans Moi je
crois pas ! ? D’un couple, sans âge, qui ne cesse de se
contredire. Il ne croit pas. Elle, elle croit. Hormis la première scène qui
ne m’a pas fait rire (il ne croit pas que « les fayots fassent péter » ;
Elle, elle le croit / mais c’est sans doute mon côté coincé), la pièce de
Grumberg m’a totalement séduite tant par son humour absurde et ses bons mots
que par sa sensibilité. Au fur et à mesure que les scènes s’enchaînent (et que
les disputent s’accumulent) on ressent, non pas une animosité, mais au
contraire, une infinie tendresse entre cet homme et cette femme qui semblent se
chamailler pour ne pas avoir à s’avouer qu’ils s’aiment.
Après Vers toi, Terre promise
que j’avais adoré, le duo Grumberg/Tordjman nous offre un nouveau petit bijou
théâtral. Il parait que Charles Tordjman (dont la mise en scène, toute en
sobriété de Moi je crois pas !, sublime
le texte et le jeu des acteurs) travaille sur un nouveau texte de Grumberg. Vivement
leur nouvelle pièce !
Moi je crois pas (1h10) de
Jean-Claude Grumberg, mise en scène de Charles Tordjman. Au Théâtre du Rond-Point,
jusqu’au 24 mars. www.theatredurondpoint.fr
Je suis tout a fait d'accord avec vous, Hiegel et Arditi sont exceptionnels de justesse et pourtant ce n'était pas facile dans un décor minimaliste, avec un texte qui aurait pu se transformer en vulgaire "engueulade" ils font de cette opposition systématique entre eux un chant d'amour et de tendresse.
RépondreSupprimerFabuleuse soirée avec deux immenses comédiens ! La pièce est très drôle. Il faut y courir.
SupprimerFormidable ! Bravo aux comédiens qui sont absolument épatants. Pierre Arditi est extraordinaire dans le rôle du mari bougon de mauvaise foi. C'est un régal. Comme vous le soulignez, on rit beaucoup mais on est aussi ému par la complicité qui unit ce couple.
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