Isabelle Carré prête sa voix au témoignage d'une Berlinoise pendant la guerre. Poignant.
Publié pour la première fois en Allemagne en 1959, Une femme à Berlin a provoqué un tel scandale que son auteure (Marta Hillers, journaliste de 34 ans au moment de l'écriture du livre) demanda que son texte ne soit plus édité de son vivant. Que raconte ce journal intime, écrit entre le 20 avril et le 22 juin 1945 dans un Berlin déserté, et que la douce Isabelle Carré donne aujourd'hui à entendre, de si dérangeant ?
Il dit le viol massif des femmes allemandes par des soldats soviétiques sûrs de leur supériorité et de leur bon droit (ne font-ils pas que venger les horreurs commises par les nazis à leur encontre ?) Il dit le rejet que les Allemands témoignèrent à l'égard de leurs compagnes violées à leur retour de la guerre (le fiancé de Marta, présent au tout début de la pièce, lui reproche l'impudeur de son journal avant de la quitter pour toujours). Il dit aussi et surtout l'acceptation des violences sexuelles par ces femmes devenues des butins de guerre. Plutôt le viol que la mort ! Voilà en substance ce qu'écrit Marta Hillers dans son journal, elle qui raconte, avec autant de force et de courage, comment elle se plaça sous la protection de soldats gradés pour rester en vie. Parce qu'en 1945, les femmes allemandes n'avaient pas d'autres choix.
Isabelle Carré, à la fois forte et fragile, porte avec beaucoup de sobriété et de pudeur le texte de Marta Hillers. Les spectateurs qui ont lu Une femme à Berlin ont souvent été déçus par l'adaptation théâtrale de Tatiana Vialle. Moi qui ignorais le livre, j'ai découvert grâce à cette mise en scène un témoignage historique aussi important que bouleversant.
Une femme à Berlin (1h20) mise en scène de Tatiana Vialle. Au Théâtre du Rond-Point jusqu'au 10 oct. www.theatredurondpoint.fr
Publié pour la première fois en Allemagne en 1959, Une femme à Berlin a provoqué un tel scandale que son auteure (Marta Hillers, journaliste de 34 ans au moment de l'écriture du livre) demanda que son texte ne soit plus édité de son vivant. Que raconte ce journal intime, écrit entre le 20 avril et le 22 juin 1945 dans un Berlin déserté, et que la douce Isabelle Carré donne aujourd'hui à entendre, de si dérangeant ?
Il dit le viol massif des femmes allemandes par des soldats soviétiques sûrs de leur supériorité et de leur bon droit (ne font-ils pas que venger les horreurs commises par les nazis à leur encontre ?) Il dit le rejet que les Allemands témoignèrent à l'égard de leurs compagnes violées à leur retour de la guerre (le fiancé de Marta, présent au tout début de la pièce, lui reproche l'impudeur de son journal avant de la quitter pour toujours). Il dit aussi et surtout l'acceptation des violences sexuelles par ces femmes devenues des butins de guerre. Plutôt le viol que la mort ! Voilà en substance ce qu'écrit Marta Hillers dans son journal, elle qui raconte, avec autant de force et de courage, comment elle se plaça sous la protection de soldats gradés pour rester en vie. Parce qu'en 1945, les femmes allemandes n'avaient pas d'autres choix.
Isabelle Carré, à la fois forte et fragile, porte avec beaucoup de sobriété et de pudeur le texte de Marta Hillers. Les spectateurs qui ont lu Une femme à Berlin ont souvent été déçus par l'adaptation théâtrale de Tatiana Vialle. Moi qui ignorais le livre, j'ai découvert grâce à cette mise en scène un témoignage historique aussi important que bouleversant.
Une femme à Berlin (1h20) mise en scène de Tatiana Vialle. Au Théâtre du Rond-Point jusqu'au 10 oct. www.theatredurondpoint.fr
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