Le Cirque Eloize est de retour à Paris avec Id, un show spectaculaire à l’américaine.
Autant le dire tout de suite, Id n’a rien à voir avec le subtil, poétique et esthétiquement sublime Rain, comme une pluie dans tes yeux accueilli l’hiver dernier au Théâtre du Rond-Point. Cela ne signifie pas que cette septième création du cirque Eloize soit ratée. Cela veut juste dire que l’émotion est différente. Mais autant le savoir ....
Pour Id, le metteur en scène Jeannot Painchaud (Daniele Finzi Pasca avait signé Rain) a choisi d’emprunter à la BD, aux films de science fiction et à l’esthétique du graff pour explorer les thèmes de l’identité et de l’individualité. Sur scène, et sur une musique électro-rock à haut volume, les seize artistes survitaminés de la troupe québécoise sont irréprochables. Ils sont éblouissants de talent tant dans les numéros de cirque traditionnel - jonglerie, mât chinois, main-à main, roue, contorsion (avec une artiste absolument exceptionnelle)… – que dans les tableaux de danses urbaines (hip-hop, break dance), de roller, de trampoline ou de VTT trial (très chouette démonstration de vélo acrobatique !).
Qu’est-ce qu’il manque alors au spectacle pour qu’on soit totalement conquis ? Peut-être un peu de finesse, de magie, de subtilité, de féérie… Sous la houlette de Jeannot Painchaud, le Cirque Eloize apparait comme une compagnie très « nord-américaine », reine de l’entertainment et des triomphes dans le monde entier, de New-York à Tokyo en passant par Milan ou Sydney. On la préférait lorsqu’elle nous semblait plus intime.
Cirque Eloize - Id (1h50 avec entracte). Au Théâtre national de Chaillot, jusqu’au 20 jan. http://theatre-chaillot.fr ; Prolongation au Grand Rex du 14 mars au 1 avr.