|
@A. Guerrero |
Cette « chasse
au trésor littéraire » du jeune Alexis Michalik n’en finit pas de
prolonger. Après le off d’Avignon et le théâtre 13 il est à l’affiche du Studio
des Champs-Elysées jusqu’à la fin du mois de juin. Un spectacle magistral qui
sublime le pouvoir de l’imaginaire.
Cela fait de longs mois que Le
Porteur d’histoire est à l’affiche à Paris. Et c’est intriguée par cette longévité
(de plus en plus rare ces dernières années), que j’ai décidé d’aller y jeter un
œil.
Quelle merveilleuse soirée ! Je n’ai pas été aussi heureuse à la
sortie d’un spectacle depuis longtemps. Cette pièce m’a replongée en enfance. A
cette époque bénie ou ma maman me racontait des histoires que j’espérais
interminables « et après maman… qu’est-ce qu’il se passe après ? »
Ici, le porteur d’histoire est Eric Herson-Macarel (excellentissime
conteur). Avec ses quatre complices (Régis Vallée,
Amaury de Crayencour, Evelyne El Garby Klaï et Magali Genoud, tous époustouflants dans leur aisance à changer de rôle en une fraction
de seconde), il nous entraîne dans un tourbillon d’aventures qui nous font
passer du désert algérien à la forêt des Ardennes, du Canada en Avignon, d’un
certain Martin Martin à Alexandre Dumas, d’une mystérieuse Adélaïde Saxe de Bourville
à Eugène Delacroix…
Sans cesse entre le vrai et le faux, entre le réel et l’imaginaire, Le Porteur d’histoire célèbre le
pouvoir des mots et la magie du conte. C’est intelligent, drôle et humain. Totalement
jubilatoire !
Alexis Michalik met aussi en scène Roméo
et Juliette au Théâtre des Béliers parisiens (jusqu’à fin mai). Très envie de découvrir
cette autre pièce d’un jeune auteur dont le nom est d’ores et déjà à inscrire dans la
grande histoire du théâtre.