lundi 22 février 2010

*** Tous les Algériens sont des mécaniciens

Depuis sa création aux Nuits de Fourvière en juin 2008, le dernier spectacle de Fellag a déjà été applaudi par plus de 140 000 spectateurs. Un succès amplement mérité.

Cela commence devant le capot d’une voiture en panne, seul endroit en Algérie où la démocratie s’exerce en toute liberté : « Chaque citoyen est libre d’émettre son avis dans un débat riche et contradictoire, le confronter à ceux des autres sans risque de poursuite judiciaire ! »

Fellag est un poète militant. Un auteur et comédien humaniste qui a choisi le rire pour nous raconter son Algérie. Une Algérie où l’eau est rationnée, les Chinois de plus en plus présents, la démocratie inexistante (sauf devant le moteur d’une voiture !) et la société écartelée : « Nous avons un énorme problème. Nous fonctionnons avec trois calendriers en même temps : l’universel, l’arabe, le berbère… Nous somme en 2010, en 1432 et en 2961. Ces circulations du temps créent des embouteillages dans notre horloge interne ! »

Accompagné pour la première fois sur scène de Marianne Epin, Fellag, toujours merveilleux conteur, réussit à porter un regard plein d’humour, d’ironie, de dérision et d'humanité sur sa terre natale et ses habitants. Le résultat est un spectacle à la fois féroce et tendre, drôle et profond, léger et brillant. Bref, une vraie réussite !

Tous les Algériens sont des mécaniciens (1h30) de et par Fellag. Au Théâtre des Bouffes parisiens, jusqu’au 30 avr. Prolongé jusqu'au 6 juin. http://bouffesparisiens.com

3 commentaires:

  1. Fellag nous parle de son Algérie avec tendresse et beaucoup d'humour c'est du comique comme on l'aime tout en finesse et jamais vulgaire

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  2. C'est un specacle merveilleux. Très drôle mais aussi très touchant. Bravo monsieur Fellag. Et Bravo aussi "Un soir" pour votre blog que je lis très régulièrement. Pierre Alain (Paris)

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