jeudi 11 février 2010

*** La Mélancolie des dragons

@Pierre Grosbois
@Pierre Grosbois

Grand succès du festival d’Avignon 2008, la pièce de Philippe Quesne est reprise au Rond-Point. On y court !!!

J’ai vu La Mélancolie des dragons l’année dernière à Beaubourg. J’en garde un souvenir merveilleux. Celui d’un moment hors du temps, délicat et drôle, touchant et décalé, surréaliste et intelligent. Il faut courir au Rond-Point pour découvrir cet ovni théâtral, plein d’humour et de poésie avant la reprise au mois de mars, encore à Beaubourg, de L’effet de Serge, un autre spectacle de ce génial Philippe Quesne.

Mais revenons à La Mélancolie des Dragons. Sur la scène enneigée, quatre garçons chevelus stationnent dans une Citroën AX blanche. Ils écoutent du hard rock à fond en buvant des bières. Ils sont bientôt rejoints par une petite bonne femme à vélo, Isabelle (Isabelle Angotti, excellente), par Hermès (le célèbre chien du Vivarium Studio) et par deux autres énergumènes aux cheveux longs. Que font-ils là ? Où vont-ils ? On ne le saura jamais. La voiture refuse de démarrer. Et Isabelle, qui a l’air de s’y connaître en mécanique, est catégorique : c’est le Delco. Pas de réparation envisageable avant sept jours.

Pour passer le temps, nos six compères au look de hard-rockeurs mais aux manières de petits garçons modèles, décident de faire découvrir à Isabelle leur parc d’attraction ambulant. Ils lui présentent leurs fontaines magiques, leurs machines à fabriquer des bulles ou de la fumée, leurs forêts de bâches gonflables… Ils sont naïfs, drôles attachants. Ils semblent hors du temps, hors du monde même, mais particulièrement humains. Comme ce spectacle, irréel et tendre, dans lequel la banalité se transforme en poésie.

La Mélancolie des dragons (1h20) de et par Philippe Quesne. Au théâtre du Rond-Point jusqu’au 21 fév. www.theatredurondpoint.fr

9 commentaires:

  1. Très bon spectacle, je confirme.
    Merci pour vos belles sélections.

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  2. J'ai vu le spectacle la semaine dernière avec des amis et j'ai adoré. Je ne connaissais pas Philippe Quesne. J'ai très envie de revoir une de ses pièces. Quand est-ce qu'il passe à Beaubourg ? Merci. Nathalie C.

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  3. Nathalie, "L'Effet de Serge" se jouera du 31 mars au 3 avril au Centre Pompidou. J'ai moi aussi très envie de découvrir ce spectacle que je n'ai pas encore eu la chance de voir.

    Anonyme 1, merci pour vos encouragements !

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  4. Je trouve que c'est une honte de présenter ce spectacle sur tous les sites de manière aussi méliorative, élogieuse, et j'en passe.
    Ce spectacle est le pire que j'ai pu voire de ma vie.
    D'une platitude sans nom, scénario totalement inutil, je me suis presque même endormi.
    Les acteurs sont nuls, seul le décor est sympa.
    Si vous voulez lacher 30 € pour voir une "piece" qui n'apporte rien DU TOUT vous pouvez.
    C'est une honte, et le théatre de bobo ou l'on se masturbe l'esprit, et bien trop apprécié par rapport à ce qu'il mérite. A fuir absolument.

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  5. L’univers de Philippe Quesne est très particulier en effet. On accroche, on déteste ou, pire, on reste indifférent. Moi, je me suis totalement laissé embarquer.
    Cette pièce m’a touchée et m’a étonnée. J’en suis sortie heureuse, légère et surtout ravie d’avoir été surprise !
    Nous n’avons pas tous les mêmes attentes face au théâtre en général, ni les mêmes émotions face à un spectacle en particulier. Tant mieux, ça permet le débat et garantit la diversité !

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  6. Peur du vide...
    C'est l'impression laissé par cette pièce. Philippe Quesne vient des arts plastique et ça se sent. L'envie d'approcher les thématiques de la déconstruction et de jouer avec le "faux" théâtral nous amènent au degrès zéro, malheureusement très loin derrière dada.
    Il reste un vide que le temps de jeu nécessite de combler ; tandis que des jolies images sont données à voir, rien de filtre d'un quelconque propos. Le public se moque du personnage d'isabelle, riant de sa crédulité face au parc kitsch que tentent de mettre en place des chevelus trop bien éduqués pour oser bousculer d'autres frontières...
    dommage, ça commencait si bien.

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  7. J'ai été déçue de cette pièce... je me suis effectivement quasi endormie! 18 euros de perdu pour moi!

    Je ne le conseille pas...
    beaucoup de monde sont sortis du théâtre avant la fin!

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  8. Eviter ce vide qui ne mérite pas même de qualifiant. Ni texte, ni humour, ni jeu des acteurs. Juste un décor de neige assez satisfaisant devant lequel on commence par perdre au moins 10 minutes en bribes de musique (pour n'avoir rien à payer à la SACEM ?) sur fond de paquets de chips et de canettes échangés et même d'assoupissement dans une voiture en panne éclairée de l'intérieur. Puis un égrènement de phrases minimes niveau ground zéro. Une réelle satisfaction : au moins le réalisateur n'a pas massacré le texte d'un véritable auteur !

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