lundi 9 novembre 2009

*** Lecture d’instants choisis d’A la recherche du temps perdu


Les lectures ne sont pas mon genre théâtral préféré. Voilà qui pourrait bien changer tant celle d’A la recherche du temps perdu au Théâtre la Bruyère par Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude m’a enchantée. Une délicieuse surprise.

C’est la semaine dernière, au lendemain de la Toussaint et dans un froid glacial, que je suis allée écouter Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude lire des extraits d’A la recherche du temps perdu. Pendant tout le trajet de métro qui me menait au Théâtre la Bruyère, je me demandais quelle idée j’avais eu de réserver des places pour ce spectacle : un lundi soir de novembre, n’aurais-je pas été mieux chez moi, bien au chaud, devant un bon dvd qu’à écouter du Marcel Proust !

Magie du théâtre, d’un beau texte et d’acteurs sublimes… J’ai passé au Théâtre la Bruyère une merveilleuse soirée.

Il y a d’abord le texte de Marcel Proust. Magnifique évidement, mais aussi extrêmement drôle (ce dont je n’avais pas le souvenir) notamment lorsqu’il pointe les travers de la noblesse et de la bourgeoise. Il y a aussi et surtout les comédiens : Romane Bohringer, Michaël Lonsdale et Nicolas Vaude (en alternance avec Bernadette Lafont, Xavier Gallais et Robin Renucci) sont tous les trois excellents. Sans aucun artifice, ils parviennent à donner vie à Proust, mais aussi à la duchesse de Guermantes, à madame Verdurin ou encore Françoise, la cuisinière de Combray. Romane Bohringer, lumineuse et sublime, est littéralement habitée par son texte. En la voyant si juste, si belle, si brillante, je me demandais pourquoi elle n'était pas plus souvent présente sur les planches. Si j’étais metteur en scène, je l’engagerais sur le champ !

C’est pour elle, et pour les deux comédiens qui partagent la scène avec elle, qu’il faut aller voir cette lecture d’A la recherche du temps perdu. Un spectacle qui ne fut pas qu’une délicieuse surprise, mais aussi un vrai moment de grâce !

A la recherche du temps perdu (1h10) de Marcel Proust. Au Théâtre la Bruyère (les dim. et lun.), prolongation jusqu'au 28 fév. www.theatrelabruyere.com

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